lundi 6 août 2012

SPECIAL MARS : avec une euphorie teintée d’admiration, le rover de la NASA a suscité la curiosité

Ouah ! Mars Express (à gauche) et MRL. Deux projets indissociables. Photo : rke

My first Space Report on
"Le Pays" Newspaper
(Swiss French)
on July 1976.
[ Darmstadt (D), August 7th, 2012 © (rke), english below ] – Les écrans plats ont remplacé les volumineux tubes cathodiques, mais l’ambiance reste feutrée, sombre et sobre. Une sorte de studio de cinéma où sont affairés de jeunes ingénieurs illuminés de leurs idées et hirsutes comme des Einstein. Nous sommes au Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) de l’Agence spatiale européenne (ESA) à Darmstadt, en Allemagne. Et ce centre là ressemble à s’y méprendre à celui de Houston (Texas), en plus petit, évidemment, car il n’y a pas de vols habités, en Europe. Enfin, il aurait pu y en avoir autrefois avec la défunte navette Hermès qui n’a pas su charmer les politiciens plus préoccupés par leur confort que part la conquête du ciel. Bref, Curiosity, le rover de la NASA doit toucher le sol de Mars dans une minute. De l’autre côté de la baie vitrée du centre de contrôle européen, les officiels de l’ESA succèdent pour commenter les images de la NASA véhiculées agrandies et projetés sur un banal téléviseur plat grand format. Le suspens, jusqu’à ce que la confirmation de l’atterrissage du MRL, n’aura pas duré si long. En tous cas, il n’aura pas été aussi tenace que le décollage le 26 novembre dernier à Cap Canaveral. Ça y est ! 

Viking en juillet 1976 : aussi un exploit
Curiosity est sur mars, c’est confirmé, annonce le speaker du Jet Propulsion Laboratory de la NASA à Pasadena, en Californie. De l’autre côté de l’Atlantique, c’est les embrassades. En Allemagne, les invités (une cinquantaine de personnes, VIP et journalistes) ont de la peine à laisser éclater leur joie, retenus par la gêne. Nos cousins germains ne sont pas aussi expansifs que les Américains. N’empêche qu’ils sont aussi comblés. La NASA reste la seule agence capable de poser des robots sur Mars, à savoir : Viking 1 et 2 (1976), Pathfinder (1997) Mars Exploration Rovers (2004) ou Phoenix (2008). Elle a ainsi redonné des ailes à ses partenaires. Enfin, disons plutôt qu’elle nous a fait à nouveau rêver qu’un jour, les Terriens seront capables d’envoyer des humains fouler la planète rouge. Ensemble, cette fois-ci. Avec des sous et sans soucis !

Les photos à Darmstadt : click here

Simulez vous même la descente :
cliquez ici
By JPL/NASA
SPECIAL MARS
Flooded of admiration, the NASA Mars rover arouses our curiosity
One of  the first images
taken by Mars Curiosity on Mars
Photo : NASA
Flat screens have changed by bulky CRTs, but the atmosphere staying cozy, dark and sober. A kind of cinema studio where are busy young engineers enlightened ideas and shaggy like Einstein. We are standing in the European Space Operations Centre (ESOC) of the European Space Agency (ESA) in Darmstadt, Germany. And this center here looks a little as the Houston Mission Control Room (Texas), smaller, obviously, because there is no manned flights in Europe. Finally, the Europen center could have used it (astronauts) with the defunct shuttle Hermes, who has not charmed politicians more concerned about their comfort than, on the contrary, for the conquest of the sky. So, the NASA rover Curiosity, must touch down on Mars in a few minute. On the other side of the bay window of the European control center, ESA officials to comment on successive images borne NASA enlarged and projected onto a large flat TV. The suspense until confirmation of the landing of the MRL, will not have lasted so long. In all cases it has not been as insistent as the takeoff on November 26 in Cape Canaveral. « That's it! Curiosity is on Mars, it’s confirmed », the speaker announced from NASA Jet Propulsion Laboratory in Pasadena, California. Across the Atlantic, it's the hugs. In Germany, the guests (about fifty people, VIPs and journalists) have difficulty leaving their joy, restraint by embarrassment. Our Germans cousins ​​are not as spontaneous as the Americans. Nevertheless they are also filled. NASA remains the only agency able to put robots on Mars, namely: Viking 1 and 2 (1976), Pathfinder (1997) Mars Exploration Rovers (2004) or Phoenix (2008). That American administration has restored wings to its partners. Finally, let's say we did it again dream that one day Earthlings will be able to send humans to walk on the red planet. Together, this time. With money and without bothers.

SPECIAL MARS : le soutien inconditionnel de l’ESA au nouvel exploit martien de la NASA

Thomas Reiter, très confiant quelques minutes
avant l'"amarssissage". Photo : rke
[ Darmstadt (D), August 6th, 2012 © (rke), english below ] – Non, je ne vous commente pas cet époustouflant exploit de la NASA depuis Los Angeles, mais du Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) de l’Agence spatiale européenne (ESA) à Darmstadt, en Allemagne. Pourquoi ? Parce que, mine de rien, l’Europe en a aussi pour son grade dans cette réussite. Si Curiosity vient en ce jour historique de se poser sur la planète rouge (ce lundi 6 août à 7h31 (heure de Paris), le Vieux Continent et nous Helvètes peuvent être fiers d’avoir contribué à ce succès. D’abord, parce que le rover Curiosity a été lancé de Cap Canaveral le 26 novembre dernier (voir mon reportage sur place) par l’imposante fusée américaine Atlas V, un peu concurrente de l’Européenne Ariane 5, mais au bout de laquelle des coiffes suisses ont protégé Curiosity lors du décollage. Ensuite, et cela est très important, c’est que l’ESA a participé à la phase critique d’entrée de descente et d’atterrissage du laboratoire MRL via son orbiteur Mars Express qui a accompli des opérations de poursuite d’une grande complexité. Celui-ci s’est en effet positionné à l’emplacement idéal pour enregistrer les signaux de l’atterrisseur de la NASA. Il a ainsi aidé les scientifiques à reconstituer le profil d’entrée et d’atterrissage, ce qui leur a permis d’approfondir leurs connaissances sur l’atmosphère de la planète rouge.    
A la conférence de presse, derniers
coups d'oeil sur les dossiers.
Photo : rke
L’ESA a également apporté son soutien inconditionnel lors de cet atterrissage américain, grâce à son réseau au sol d’antennes de 35 mètres de diamètre pour l’espace lointain, lequel a assuré des fonctions de secours « à chaud » au cas où il y aurait eu une défaillance du réseau de poursuite dans l’espace lointain de la NASA. Le centre de l’ESOC est en pleine effervescence. La tension monte d’un cran, nous sommes à une minute de l’atterrissage. Sérieux comme des papes, VIP et journalistes sont sur les dents. Thomas Reiter, directeur Vols habités et opérations à l’ESA ainsi que chef d’établissement à l’ESOC – et ex-astronaute allemand – à l’air plutôt serein, lui… (à suivre)

My MRL launch in NASA coverage : click here

ESA was also involved ! Photo : rke
SPECIAL MARS : the unconditional support of ESA for the new NASA martian feat
Thomas Reiter. A smile for us, before
the "Marsin...ding"...
Photo : rke
No, I didn’t comment this stunning feat of NASA Mars landing from Los Angeles, but from the European Space Operations Centre (ESOC) of the European Space Agency (ESA) in Darmstadt (D). Why? Because, look the other way, Europe has also its rank in this success. If Curiosity comes on this historic day to land on Mars (Monday August 6 at 7:31 (Paris time), the Old Europe and intrepid Helvetians can be proud to have contributed to this success. First, because Curiosity was launched from Cape Canaveral on November 26 (see my trip in USA) by the imposing American rocket Atlas V, a little competition with the European Ariane 5 rocket, but after which Swiss caps protected when Curiosity lift-off. Then, and taht is very important, besause ESA has been involved in the critical phase entry descent and landing of the laboratory MRL through its Mars Express orbiter, which has made a continuing operations complex. So Mars Express is indeed ideally positioned to record signals from the lander of NASA. So, it has helped scientists to reconstruct the input profile and landing, which enabled them to deepen their knowledges of the of Mars atmosphere.
Attention please ! Touch mars in a few minutes.
Photo : rke
ESA has also provided an unconditional support during this american landing, through its network of ground antennas of 35 meter diameter deep space, which has provided emergency functions « hot » in case it there would have been a failure of the tracking network in deep space by NASA. ESOC is booming now. The tension up a notch, we are about one minute from Mars landing. " Serious as popes, VIPs and journalists are on gristle. Thomas Reiter, Director of Human Spaceflight and operations at ESA and still head establishment at ESOC - and former German astronaut – looks rather quiet... (more following)