vendredi 25 novembre 2011

Un capuchon suisse protège le robot Curiosity au sommet d’Atlas V, lors du dĂ©collage


La cape suisse d'Atlas en deux parties. - Photo : NASA
[ Cape Canaveral, November 26th, 2011, © (rke), english below ] – Au fait, saviez-vos que la coquille qui protège le rover au sommet de la fusĂ©e est de fabrication suisse ? L’entreprise zurichoise RUAG (ex. Oerlikon Space) qui s’y connaĂ®t en la matière, puisqu’elle fabrique des capes de fusĂ©es depuis 1974, Ă©quipe non seulement les lanceurs europĂ©ens Ariane, mais aussi les fusĂ©es amĂ©ricaines Atlas V (541).  Depuis le 19 janvier 2006, le savoir-faire helvĂ©tique a donc pris place au bout d’une fusĂ©e amĂ©ricaine avec le lancement du satellite US New Horizons pour une mission vers Pluton oĂą il arrivera d’ailleurs en juillet 2015.
Le bout d'Atlas made
in Suisse.
- Photo : Julian Leek
Bref, c’est donc bel et bien un capuchon (en deux parties et en fibre de carbone, 5 m de diamètre et 20 m de haut) de RUAG qui protège le rover Curiosity lors du dĂ©collage. Un chapeau essentiel Ă  la rĂ©ussite du vol. Alors un peu de technique : les deux demi-coiffes suisses devront se sĂ©parer trois minutes et demie après le lancement Ă  une altitude de 146 km, alors que la fusĂ©e aura dĂ©jĂ  quittĂ© l’atmosphère terrestre.  La firme suisse a d’ailleurs mis au point un nouveau système de sĂ©paration de cette cape, en deux phases : l’une verticale (VSS), l’autre horizontale (HSS-3). Ceci afin de les sĂ©parer manière de façon plus prĂ©cise et plus sĂ»re en vol. Ce dispositif, basĂ© sur la pyrotechnie, a d’ailleurs fait ses preuves, notamment lors du lancement des satellites Herschel-Planck de l’Agence spatiale europĂ©enne (ESA) le 14 mai 2009. Pour qualifier et valider ce nouveau système d’Ă©jection, les ingĂ©nieurs lui ont d’ailleurs fait subir une batterie de tests, grandeur nature (photo), dans l’immense chambre Ă  vide du « Plum Brook Station Research Center » de la NASA, dans l’Ohio, aux Etats-Unis.
Jusqu’Ă  prĂ©sent, aucun incident n’a Ă©tĂ© signalĂ© en rapport avec le fonctionnement de ces coiffes. Chapeau la Suisse !

Test in a huge vacuum chamber, Ohio. - Photo : RUAG
A Swiss hood protects Curiosity on top of Atlas
Eh, did you know that the cap on top of Atlas V is made in Switzerland ? The RUAG Space (formerly Oerlikon Space/Contraves Space) knows the subject, because this firm produces payload fairing of rockets since 1974. So, the Helvetic group designs and adapts not only the European launcher Ariane, but also the American rocket Atlas V (541). And since January 19, 2006, the Helvetic expertise has taken place on top of an Atlas V launch embedded the U.S. spacecraft New Horizons. A mission to go to the planet Pluto who will arrive in July 2015.
So, it’s really a cap (in two parts and carbon fiber) of RUAG, which protects the rover Curiosity during the take-off. A hat essential to the success of the flight. A little technique: the two half-Swiss caps will separate three and half minutes after the launch at an altitude of 146 km, while the rocket has already left Earth's atmosphere. The Swiss firm has also developed a new system of separation in two phases: one vertical (VSS), and other horizontal (HSS-3) . This is to separate them as a more accurate and safer flight.
This device, based on the pyrotechnics, has also proven particularly at the launch of Herschel-Planck satellites of the European Space Agency (ESA), in May 14, 2009. To qualify and validate the new ejection system, the engineers have also inflicted a series of tests, size (photo), in the huge vacuum chamber of the « Plum Brook Station Research Center » of NASA, Ohio.
So far, no incidents have been reported in connection with the operation of these caps. A Swiss know-how on the rocket !

Atlas V se dévoile et rejoint son pas de tir


La pas de tir 41 avec sa fusée et ses quatre tours anti-foudre.
Photo : Julian Leek
[ Cape Canaveral, November 25th, 2011, © (rke), english below ] – Ah, la classe, Atlas ! La « V » autrement dit la version « 5 » est sortie de son gĂ®te ce vendredi matin Ă  7h (heure locale) sous les yeux « baba-oh-rhum » d’une trentaine de journalistes, enfin presque tous des photographes. Avec ses 58 mètres de haut, elle emporte en son bout de nez le rover Curiosity de 899 kg. La fusĂ©e pèse quant Ă  elle pèse 531 tonnes et devra dĂ©coller ce samedi Ă  10h02 (16h02 heure suisse). Quelle masse !
Nous attendons donc impatiemment cette mission qui doit booster le moral des troupes spatiales amĂ©ricaines en manque d’exploration. Sans vouloir les vanter, les AmĂ©ricains, il faut reconnaĂ®tre qu’ils ont mis le paquet du cĂ´tĂ© de lancements de sondes puisqu’en six mois, ils entament leur sixième dĂ©collage de sondes lointaines, dont le dernier avec le vĂ©hicule spatial Juno (Jupiter) qui a dĂ©collĂ© le 5 aoĂ»t dernier.
VoilĂ  pourquoi nous attendons impatiemment ce tir. Pour ce faire, nous sommes comme d’habitude installĂ©s en face du VAD, au centre de presse, et c’est de lĂ , aussi, qu’on peut assister au dĂ©collage de la fusĂ©e plantĂ©e sur le Pad 41 de la base militaire de Cape Canaveral. A environ 7 km, soit un peu plus loin que d’habitude.

Atlas is ready !
- Photo : rke
Atlas V revealed its cap of noose and reached its launch pad
Ah, Atlas, the class ! The « V », it’s really the 5th version. The rocket went out of its cocoon on Friday morning at 7 am (local time) under the eyes «  baba-oh-rhum » of about thirty journalists or rather almost all photographers. With its 191 feet high. Atlas carries in its nose the rover Curiosity of 1'982 pound. The rocket weighs 1,17 million pounds and will take-off this Saturday at 10:02 (local). What a crowd !
We therefore look forward to this mission because it’s a good cure to boost the Americain space exploration moral. Without wishing to boast, we must recognize that Americans push the package launches. Because for six months they began their sixth launch of distant spacecraft. The last one is Juno (Jupiter) targeted on the last August 5.
That's why we look forward to this shot. To do this, we are as usual located in front of the VAB, in the press center. From this palce, you can attend the launch of the rocket erected on the pad 41 of the Cape Canaveral Air Force base. About at 7 km of us, slightly far away than usual.

J’ai grimpĂ© sur la tour de la future fusĂ©e de la NASA (SLS) jusqu’en haut, Ă  120 mètres !


Me voilĂ  au sommet avec au fond la tour de lancement A et le pas de tir 41 de l'US Air Force.
 - Photo : Chris Haber / www.chrishaber.com

Tout lĂ -haut, Ă  pied, puis en
ascenseur. Photo : rke
On y va ! - Photo : rke
[ Cape Canaveral, November 25th, 2011, © (rke), english below ] – Quoi ? On ne va tout de mĂŞme pas gravir toute cette tour Ă  pied ? 120 mètres, ça devrait nous faire trente Ă©tages ! Des escaliers mĂ©talliques bien protĂ©gĂ©s sont fixĂ©s d’un cĂ´tĂ© du socle qui supporte la tour. Ce bâti carrĂ© est dĂ©jĂ  si Ă©levĂ© qu’il faut presque obliquer la tĂŞte au ciel sert de support de la grosse infrastructure Ă  escalader. Enfin, je ne dirais pas escalader, mais Ă  monter. Cela me fait une belle jambe. Cela me rassure, la tour est en tous cas bien boulonnĂ©e sur ce socle qui me fait penser, tiens, Ă  une plate-forme pĂ©trolière sans pĂ©trole. On y va ! En grimpant cette brave dame mĂ©tallique, nos pas rĂ©sonnent sur la structure entonnant quelques notes saccadĂ©es agrĂ©ables. Premier escalier, on bifurque, deuxième, troisième… quatrième. Je m’essouffle un peu… Ah, il faut que j’y aille en arrivant sans avoir l’air trop Ă©reintĂ©. J’y suis, sur la plate-forme, et en forme. Ouah quelle vue dĂ©jĂ . Tout le centre spatial s’offre Ă  nous avec un panorama enchanteur. L’Atlantique Ă  notre gauche et, au loin, les autres bâtiments et bases de lancement Ă  perte de vue. Après quelques minutes dĂ©jĂ , le chef de groupe nous remet Ă  l’ordre en nous appelant pour embarquer dans l’ascenseur. Ah, enfin. On s’y tasse Ă  une dizaine. En trente secondes, nous voilĂ  enfin au sommet, enfin, presque. Il reste Ă  escalader encore deux escaliers mĂ©talliques, soit un Ă©tage pour aboutir au sommet de cette imposante structure mĂ©tallique qui semble toute fraĂ®che avec ses poutres gris-pâle. Et, Ă©videmment, lĂ , le spectacle est d’autant plus captivant que nous sommes le plus haut. Un vent tiède me gifle la mine et dĂ©sorganise ma chevelure. On se croirait dans un film d’Hitchcock avec le suspense en prime, tellement les instants sont prĂ©cieux. Un regard vers le bas me plonge un peu dans l’ivresse du vertige et me laisse pantois sur cette tour lorsque je songe que, dans six ans, des astronautes la conquerront pour s’engoncer dans leur nouvelle capsule Orion. A ce moment-lĂ , j’aurai  une pensĂ©e Ă©mue pour eux.

- Les photos : cliquez ici
- La vidéo en préparation

E X C L U S I F  !  les articles après le lancement d'Atlas V
- L'odeur de graisse du crawler (tracteur de fusĂ©es)
- Le VAB va retrouver un seconde jeunesse
- Le centre de contrôle de lancement revu et corrigé

One of the four tower
lightning. - Photo : rke
From above : the corridor
fuel ejection. - Photo : rke
I climbed on the new tower NASA SLS rocket at 395 feet !
Eh, we don’t climb this high tower to walk ? 395 feet, it should give us… thirty floors ! Metal stairways well protected are set on one side of the base that supports the tower. That square structure is already so high that you almost oblique head to the sky. It’s used to support the high tower. Mhhh, I’d like climb it, no, not climb, ascend quietly. It makes me a good leg. That reassures me, the tower is, in any, case well bolted to the foundation and that makes me think, well, an oil-plateform, without petroleum. Here we go ! This brave lady climbing metal, our footsteps echo on the structure jerky pleasant singing a few notes. First step, it bifurcates, second, third, fourth .... I get out of breath little... Ah, I must go on arrival without seeming too tired. I'm on it, and fit ! Wow what a view, already. All the space center available to us with an enchanting panorama with Atlantic on our left and, far away, other buildings and launch bases… out of sight. A few minutes later, the group leader gives us the order by calling us to board the elevator. Ah, ouf ! We pile up there inside as a herd of oxen. In thirty seconds later, we're finally at the summit… well, almost. It remains still to climb two metal staircases, one to reach the top floor of this imposing metal structure that seems fresh with pale gray beams. And obviously there, the show is especially exciting that we are the highest. A tepid wind blow my mine and disrupts my scalps. It's like a Hitchcock movie with suspense as a bonus, so the moments are precious. Looking to immerse myself down a bit in the drunkenness of dizziness.
That left me speechless on this tour when I think that in six years, a new astronauts will guzzle in their Orion capsule conquer the new space horizon. At that time, I shall have a thought moved for them.

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