dimanche 2 octobre 2011

La NASA pas si nase que ça !

SLS, le nouveau lanceur de la NASA :
un bout de navette, un bout de Sature
et un bout d'Apollo. Mais pas du rafistolage.
- Photos : NASA
[ Paris Nord-Villepinte, October 2th, 2011, © (rke), english below] – À travers la plume pertinente et compétente (ce qui est plutôt rare sur le web dans ce domaine) de mon confrère Serge Brunier, celui-ci décortique le nouveau projet SLS, en y expliquant les tenants et aboutissants. Surtout, les non-aboutissants, puisque : pas de but ! Voici, en revanche, mon analyse, davantage optimiste et tout aussi réaliste.
Connaissant bien la NASA et sa philosophie (par mon vécu « in situ "), je pense qu’elle fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle reçoit, croyant faire au mieux. Disons que l’agence est à l’image de la dégradation du pays et que, dans ce sens, on ne peut la blâmer. 

Faites de l’espace, pas la guerre 
Les milliards consacrés au projet navette ? Une peccadille, par rapport au colossal budget militaire annuel de la défense US. L’argent investi en cet engin spatial ailé a permis aux ingénieurs de l’époque (toujours dans les années septante) de doper l’innovation dont le concept de l’engin est tout de même révolutionnaire : départ comme une fusée et retour comme un avion, moteurs coupés. Au contraire, si les budgets avaient été plus importants, cela aurait aussi peut-être aidé à concevoir des avions civils (ou militaires) plus efficients en énergie. Ou une navette toujours plus sûre. C’est sans compter aussi l’extraordinaire polyvalence de la navette : emport de lourdes et diverses charges, maniabilité dans l’espace, rentrée sur une piste « at home », développement de nouveaux concepts aéro-spatiaux, etc. Certes, il y a eu deux catastrophes shuttle (Challenger en janvier 1986 et Columbia en 2003), mais ses quatorze astronautes ne sont pas morts pour rien. Après coup, la navette a été améliorée. C’est à ce moment-là que les instances budgétaires (le gouvernement US) auraient dû allouer encore plus de deniers pour la sécurité. Et pas seulement colmater la fusée. En outre, si la navette avait continué de voler, je reste persuadé que peu d’astronautes (voire pas un) n’auraient refusé d’embarquer, malgré les risques encourus.

ILS, c'est un peu le programme Constellation revu
et corrigé. Il va bien falloir retourner la Lune
avant d'atteindre Mars ou un astéroïde.
Incitateur d'innovation 
A mon avis, le domaine spatial ne devrait pas trop s’affranchir de contraintes économiques, sachant bien que ce secteur n’est de toute façon pas rentable, surtout avec un engin en aile delta, même si, à l’époque (années septante), on y croyait… à cette rentabilité. Le spatial doit être un incitateur d’innovation, un promoteur de R&D et un moyen de rêver. C’est cela qu’il faut faire comprendre aux Américains. C’est pourquoi, le projet ILS de la NASA, n’est pas si dénué de sens qu’il n’y paraît. Ce nouveau moyen de transport tient compte de technologies éprouvées (donc plus sûres) avec les moyens du bord, comme on dit. Pas de destination ? Pas de but, vraiment ? Le jour où un astéroïde foncera sur nos têtes, on se sera bien gardé de critiquer le projet. Parce que si l’on veut aussi poser un homme sur un astéroïde, c’est bien pour essayer hypothétiquement de sauver l’humanité d’une catastrophe, en déviant l’objet.
Conseils de p’tit Suisse Je ne suis pas payé ni sponsorisé par la NASA (au contraire, je débourse de ma poche pour mes reportages) pour ainsi accréditer ses desseins. Mais je suis sûr que je n’aurais aucune difficulté, en tant que petit Suisse, à démontrer que l’énergie investie en cet avion-spatial, ne l’a pas été à néant. Surtout à ce grand ado qu’est l’Américain, toujours un peu naïf pour croire aux rêves les plus fous. Alors, quand est-ce que vous investissez pour le spatial ?
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ILS : a similar launch PAD like shuttle/Apollo reviewed
and corrected. But it's not tinkering !
- NASA Images
NASA is no snub so that
Through a relevant and competent writer-pen (which is rare on the web in this time) of my colleague Serge Brunier,  he dissects the new project of SLS,  explaining the current and perspectives deals. Here, however, my analysis, more optimistic and just as realistic. Familiar with the NASA and philosophy (by my experience « in situ »), I consider it does what it can with what it receives, do our best thinking. The agency is in the image the degradation of the U.S. and in this sense, we can't blame it.

Make space, not war
The billions spent on the project shuttle ? A trifle, compared to the huge annual military budget of Defense. Money invested for this winged spacecraft allowed engineers of the time (always in the seventies) to boost innovation in which the concept of the machine isstill revolutionary departure like a rocket and return as a aircraft engines off. On the contrary, if the budget had been larger, it wouldperhaps also helped to design civil aircraft (or military) than fuel. Or shuttle always safer. Not to mention also the extraordinaryversatility of the shuttle : carrying heavy loads and various, maneuverability in space, back on track « at home », development of new concepts aero-space, etc.. Certainly, there have been two shuttle disasters (Challenger in January 1986 and Columbia in 2003), but its fourteen astronauts did not die for nothing. In retrospect, the shuttle has been improved. It was at that time that the fiscal authorities (the United Statesgovernment) should have allocated even more money for security. And not just fill the rocket. In addition, if the shuttle would have continued to fly, I remain convinced that some astronauts (see no one) would have refused to board, despite the risks. 

Provider for innovation
In my opinion, the space should not be too overcome economic constraints, knowing that this sector is not profitable anyway, especially with a delta wing craft, although at the time (the seventies ), we believed this ... profitability. The space should be an provider for innovation, a promoter of R & D and a means to dream. This is why we must make clear to Americans. Therefore, the ILS project of NASA, is not so meaningless it seems. This new means of transport allows for proven technologies with the meansat hand, as they say. No destination? No purpose, really ? The day an asteroid will darken over our heads, we will be careful not tocriticize the project. Because if you also want to ask a man on an asteroid, it’s hypothetical to try to save humanity from a disaster, deflecting the object.
 
Big advices of a little Switzerland’s boy
I am not paid or sponsored by NASA (on the contrary, I pay out of my pocket for my trips) and to certify his designs. But I'm sure I would have no difficulty to show that the energy invested in this aircraft-space has not been a void. Especially for this great teen what the American is, still a bit naive to believe the crasy dreams. So, when do you invest for the space ?

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